L’œil du Runway : Regard sur la Fashion Week Homme AH26

Des pièces décontractées insufflent une allure flegmatique chez Songzio, Kolor et Prada. Silhouettes fluides, coupes amples et tissus légers créent une élégance tranquille, où le confort se mêle à une sophistication discrète. La nonchalance devient l’expression d’une élégance maîtrisée.

Le cuir s’impose sur les podiums, notamment chez Hed Mayner, Ssstein et Sacai, à travers des superpositions qui se déclinent sur toutes les silhouettes. Avec des couches multiples et des textures contrastées, le cuir devient un élément central, apportant une dimension à la fois brute et sophistiquée. Il se prête à toutes les interprétations.

Le rose dragée domine, notamment chez Auralee, Dior et Egonlab. Cette teinte délicate et légère s’impose, apportant une fraîcheur à la fois élégante et apaisante. Associée à des matières contrastées ou des lignes nettes, elle reflète une douceur moderne.

Des silhouettes poilues, façon yéti, ont été remarquées, notamment chez Sacai, Juun.j et 032c. Les matières épaisses et duveteuses apportent une dimension volumineuse, créant une allure enveloppante. Douceur et volume se mêlent pour des pièces à la fois imposantes et confortables.

Le tartan gris, twist urbain du vestiaire, se décline chez Jeanne Friot, Songzio et Setchu. Le motif classique se réinvente en gris, apportant une touche contemporaine aux looks de la rue. Associé à des coupes modernes et des matières diverses, il s’impose comme un héritage à travers la mode urbaine.

Un assemblage de patchwork mis en avant par Kolor, Louis Vuitton et Hed Mayner. Des pièces aux textures et motifs contrastés se superposent avec fluidité, créant une harmonie dans le désordre. Cette saison, le patchwork joue sur les contrastes, offrant une allure délibérément décalée tout en restant cohérente.

Les détails effilochés illustrent un mouvement raffiné chez Bluemarble, Hed Mayner et Rick Owens. Les franges et fils laissés en liberté ajoutent de la légèreté aux silhouettes, apportant un contraste entre déstructuré et élégance. Ce détail devient un moyen de souligner la dynamique des pièces, créant une texture vivante et fluide.

Des chaussures clownesques, pour une allure aussi décalée qu’amusante, chez Commedesgarçons et Walter Van Beirendonck. Ces créations exagérées, aux formes improbables et aux détails à reliefs, apportent une touche de d’humour. L’absurde devient une forme d’expression artistique.

Maxi bonnet, maxi lunettes et maxi manteau : Sacai et Maison Mihara Yasuhiro célèbrent le confort extrême. Ces pièces aux volumes surdimensionnés allient à la fois confort et audace. Le luxe réside dans cette idée de se sentir à l’aise tout en osant des formes exagérées, incarnant un style toujours plus maximaliste.

Élégance contrastée avec des coiffures faussement décoiffées chez Wooyoungmi et Dries Van Noten, pour une touche poétique et romantique. Les coiffures légèrement éparpillées créent un esprit romantique victorien où le côté plus libre et rebelle prend le dessus.

Chez Saint Laurent, une ambiance cérémonielle se déploie dans une scénographie à la fois sacrée et mélancolique, avec d’immenses lustres au sol illuminés par des bougies vacillantes. L’atmosphère, solennelle et presque mystique, rappelle l’intensité d’un rituel empreint de gravité.