En revue : Les rendez-vous OFF de l’Art Basel

© Leherpeurparis – ” Ghost Estate” de Françoise Quardon

Pendant cette semaine du 14 Octobre où l’art contemporain est à l’honneur, le bureau s’est immergé dans les rendez-vous OFF d’Art Basel.

« Le monde de l’art n’est pas celui de l’immortalité, c’est celui de la métamorphose. »

André Malraux

I / Quand l’imaginaire fleurit, il devient un jardin artistique :

L’œuvre “The Garden of Invention” de Wendy Cabrera Rubio vue au Paris Internationale est une pièce qui mêle céramique, feutre brodé à la main et couleur en aplats vifs pour servir une narration critique. Cette œuvre présentée comme une réinvention du jardin, devient un lieu de créativité, où la nature et les savoir-faire se rencontrent et se fondent dans un même espace imaginaire.

II / La féminité et la vanité à travers le cinéma :

Dans le projet “Tales & Tellers”, Miu Miu allie l’art et le cinéma comme un puissant outil d’empowerment. La marque offre aux femmes une voix dans l’espace public pour interroger la manière dont elles se présentent à travers leurs récits. Un cycle de conférences réunissant des réalisatrices du monde entier était proposé, en parallèle d’une exposition vivante où des mannequins incarnaient les héroïnes de leurs courts métrages.

III / « Les objets nomades » au LV Dream :

A l’occasion du Design Miami.Paris 2024, dans l’espace LVDream, Louis Vuitton dévoile une exposition dédiée à sa collection « Objets Nomades » et à sa collaboration avec le Estúdio Campana. La suspension “Maracatu” symbolise le bagage culturel que l’on transporte toujours avec soi. La forme, inspirée par le baobab solitaire du désert de Namibie, fait référence aux racines et à l’héritage culturel. Les Frères Campana ont choisi des chutes de cuir LouisVuitton pour ajouter un supplément d’âme.

IV / La tension des liens à travers les relations humaines :

Présenté par le Prix Dior de la Photographie à OFFSCREEN, Valentin Derom explore l’intimité et la vulnérabilité avec son œuvre “Little Spoon”. À travers des photos de corps entrelacés puis séparés, il questionne l’impossibilité de l’unité parfaite dans le couple. Son approche met en lumière la fragilité des relations humaines, jouant sur la tension entre proximité et distance.

V / Interactions anecdotiques d’objets dans l’espace :

Exposée au Salon Paris International, Irène Abello magnifie des phénomènes naturels, tels que des toiles d’araignée baignées
de rosée, en les sortant de leur contexte pour révéler leur beauté cachée. Utilisant des matériaux comme l’impression sur tissu translucide et des matières organiques, elle explore la lumière et la transparence pour créer des images fantasmagoriques. Abello tisse des liens entre ses œuvres en les transformant en objets qui dialoguent avec l’espace environnant.

VI / Décatégorisation & Objets Réenchantés :


Dans sa pratique, Jessi Reaves remet en question la catégorisation stricte des objets : elle modifie des meubles, comme des chaises ou des tables, de manière à ce qu’ils ne correspondent plus à la définition traditionnelle de “mobilier”. Ils deviennent intentionnellement impratiques, créant une tension entre l’art et le design, la forme et la fonction. Son utilisation de matériaux récupérés, en particulier ceux montrant des signes d’usure, donne aux objets une histoire et une personnalité singulières, les transformant en nouvelles formes enchantées.

VII / Expérimentation visuelle du verre :


Au sein de l’exposition Waall 6, l’artiste Flavie Audi utilise le verre comme point de départ pour explorer les liens entre le monde physique et l’immatériel. Cette matière devient un support qui rend visible l’invisible, incarnant une dualité entre ces deux mondes. Ses œuvres interrogent les propriétés du verre en créant des fragments cosmiques et de nouvelles formations géologiques.

VII / Focus sur l’Art Contemporain Asiatique :

Asia NOW Paris Art Fair nous fait découvrir des créateurs issus d’Asie explorant les formes d’expression visuelles les plus avant-gardistes à travers une diversité de techniques, telles que la peinture à l’huile ou l’aquarelle sur soie. Dans l’œuvre “Weeping Ficus, Trees” de Miyeon Yi, les couleurs renforcent une tension palpable entre intérieur et extérieur, entre chaleur et froideur, et entre lumière et obscurité, créant ainsi des ambiances distinctes et contrastées.

Clean Land no 2 – Lêna Bùi