Positive body era, skins gradient, les nouveaux dégradés du beau

Le décloisonnement des frontières réelles et virtuelles aurait tendance à nous donner l’impression d’un alignement des représentations. Cette sensation flagrante, qu’au milieu de ‘l’hyperflow’ d’informations véhiculées par la variété de canaux , il s’en dégage quelque chose de très homogène, en perte d’originalité. Néanmoins, il  suffit de zoomer légèrement sur cette vision macroscopique pour se rendre compte qu’au travers des redondances, le digital donne à voir une représentation de la beauté humaine, telle qu’elle est aujourd’hui, mais telle qu’elle n’était pas représentée, longtemps synthétisée autour d’un archétype désormais galvaudé.

Aujourd’hui, englober cette diversité devient un enjeu majeur dans la mesure où les marques se retrouvent face à des consommateurs qui attendent qu’elles s’expriment à tout le monde en s’exprimant à chacun. Certains acteurs majeurs et influents du quotidien, marques naissantes ou renommées, artistes en phase ou installés ont ressenti les secousses d’un monde en révolution, se chargeant pour demain de devenir les garants de la représentation, sans censure, de la diversité.

En fer de lance, des marques telles que Glossier ou encore Marieyat embrassent la pluralité en représentant une diversité de carnation de peau et de morphologies. Avec leurs stratégies de communication rodées, ces enseignes installent une nouvelle manière de faire dans le monde de la beauté et de la mode, installant cet esprit ‘body positive’.

 

Du côté des artiste qui nous touchent chez Martine Leherpeur Conseil, Stella Maria Baer s’inspire aussi de cette diversité, autant dans sa palette de nuances que dans les formes corporelles qu’elles s’attachent à représenter. Par ses réalisations, elles met à l’honneur toute la richesse colorielle des variétés de peaux impulsant toute une gamme de “nouveaux naturels”, 100% no filter.

Autre figure artistique manifeste des nouveaux dégradés du beau, Micaiah Carter, jeune photographe qui, aux travers de ces clichés, dessine le continuum du mouvement Black Power des années 70, sublimées des fêlures et préoccupations des temps modernes. Un traitement sensible et esthétique qui dépeint toute la beauté de la diversité et incarne cette génération au paroxysme de la “créolisation”.

Des initiatives neuves, engagées, certes, mais toujours au service de la créativité et de l’innovation qui tendent à ancrer durablement ce claim : “Today, beauty has no skin tone”.

 

Crédits photo ; Glossier, Marieyat, Stella Maria Baer et Micaiah Carter